LA MAISON TELLIER

Le septième album de la Maison Tellier, Atlas, s’ouvre à l’ombre d’une montagne. C’est son regard millénaire, posé sur le cours éphémère des destinées humaines, qu’on épouse. La guitare et la voix – le cœur battant de la Maison Tellier – iront seules quelques mesures puis conflueront dans leur sillage l’ample tonnerre des percussions, l’eau bondissante de la basse et les grands vents des cuivres. C’est un élan irrésistible qui porte alors les cinq musiciens de la chanson liminaire du disque, l’éponyme et monumentale « Atlas », jusqu’à son terme, l’épique et torrentueuse « Les douze travaux d’Helmut ». C’est au tour de l’homme de poser son regard sur la nature et sa grandeur blessée. Et c’est une autre ombre que l’on se surprend à voir planer alors : celle, courbée, d’un vieil indien, dansant une danse éternelle. C’est Neil Young qui, chamane, invoque le bois paisible et le métal en fusion de ses guitares. Car Atlas signe le grand retour de La Maison Tellier au folk rock de ses débuts. Quinze ans ont passé, durant lesquels le groupe a, en artisan entêté, peaufiné son savoir-faire : c’est l’heure pour lui de signer un album magistral d’une musique enracinée en Amérique et chantée en langue française.

C’est un disque conçu en des temps incertains, né de repères qui s’estompent et d’un monde qui s’effondre. Mais le chemin d’Atlas est semé de petits cailloux, autant de rêves et de promesses, qui accrochent le pas des cinq marcheurs, les empêchent de dévisser et chuter dans les gouffres – jonchés d’utopies oubliées, d’amours mortes et de langages trahis, où règnent fausses idoles et vrais salauds. Ce bouquet de chansons élégantes et irrésolues, dans les parages de Gérard Manset et sa quête songeuse de paradis, célèbrent la beauté fragile du monde et ses refuges possibles. L’album, dont l’enregistrement s’est rapproché des conditions du concert, vibre de l’engagement des cinq musiciens, de leurs conversations télépathiques comme de leurs échappées solitaires. Ils le parcourent en funambules, sur un fil de crête entre gravité et légèreté, ferveur et paix, alternant mélodies emmenées et ballades crève-coeur. Les dernières notes de l’album évanouies, persistent cinq silhouettes serrées, étoiles fichées dans le drap du vaste monde, brillant de leur lumière incertaine. Elles viennent d’offrir leur meilleur : les douze chansons d’Atlas.

FRA
- Folk-Rock
Azimuth Productions

Vidéos

LA MAISON TELLIER - ATLAS (Clip officiel)

La Maison Tellier - CHINATOWN - Clip Officiel

La Maison Tellier - Laisse-les Dire - CLIP OFFICIEL

Biographie

La Maison Tellier se forme en 2004 à l’initiative des frères Raoul et Helmut Tellier, musiciens férus de country, de folk et de blues qu’ils souhaitent adapter à la langue de Maupassant, auteur d’un recueil de nouvelles du même nom en 1881.

Le collectif se fait entendre sur la compilation Travaux Publics avant l’arrivée d’autres frères : Léopold à la trompette, le bassiste Alphonse et le batteur Alexandre, et l’enregistrement d’un EP en 2005. Quelques mois plus tard, le premier album La Maison Tellier est plébiscité par la presse spécialisée. Le single « À la petite semaine » en est extrait.

En octobre 2007, La Maison Tellier sort un deuxième opus intitulé Second Souffle, dans lequel il sème quelques références cinématographiques. En juillet, le groupe apparaît en première partie des concerts d’Alain Bashung à L’Olympia. Le troisième album, L’Art de la Fugue, sort, devancé par le single « Suite royale ». Octobre 2013 voit la sortie du quatrième album Beauté Pour Tous qui, à une exception près (le titre « Love Boat »), est chanté exclusivement en français. Le titre « Sur un volcan » en est extrait. En janvier 2016, c’est l’Avalanche, dont sont extraits « Amazone » et « Haut, bas, fragile ».

La Maison Tellier rejoint Verycords et sort Primitifs Modernes en mars 2019. Ce 6ème album marque le grand retour des guitares et des chansons enregistrées live. Ce disque physique et charnel convoque la mélancolie douce des textes d’Alain Souchon ou Yves Simon, galvanisée par l’électricité d’un rock au classicisme élégant hérité du rock américain des années 90 à la manière de R.E.M. Primitifs Modernes nous ressemble et nous ramène à l’essentiel.

En 2022, La Maison Tellier présentera son 7ème album, Atlas, qui signe le grand retour au folk-rock de leurs débuts. Les arpèges décidés qui ouvrent le disque le placent sur le terrain des guitares acoustiques, et celles-ci serviront au groupe de boussole durant ces 12 nouveaux titres, ne les perdant jamais de vue, même au plus fort des éclairs électriques ou des grands souffles tempétueux. Quinze années ont passé, durant lesquels le groupe a, en artisan entêté, peaufiné son savoir-faire : c’est l’heure pour lui de signer un album magistral, toujours d’une musique enracinée en Amérique et chantée en langue française. Les chansons d’Atlas enfin assemblées, l’album achevé, les faux-frères Tellier l’avoueront : « C’est le premier album que nous avions toujours rêvé de faire ».

Release(s)